Monday, May 25, 2009

Presider l'Afrique, Mourir en Europe

Les recentes speculations sur la vie (et la mort) du President Gabonais Omar Bongo Ondimba rappelent etrangement une bien pietre tradition chez les dirigeants africains. Que Mr Bongo ait decide de "suspendre ses activites" pour se reposer dans une clinque espagnole, ou qu'il soit en fait atteint d'un cancer en phase terminale comme le suggerent certains, ne change en rien mon sentiment que ceci est une honte.
Quand on dirige un pays pendant 42 ans et qu'on ne trouve dans son territoire aucune structure sanitaire capable de prendre en charge son traitement medical, c'est le comple de la mediocrite. Le role d'un President de la Republique, faut-il le rappeler, c'est aussi de construire des hopitaux, les equiper, et former un personnel medical qualifie.
Des lors, si le President (ou la classe dirigeante) se sent oblige d'aller se soigner en Europe ou aux USA, c'est qu'ils ne meritent pas la confiance de leurs compatriotes, parce qu'ils jugent les structures sanitaires de leur pays inaptes a prendre en charge leur etat de sante.
La dignite est un vain mot en politique. Je trouve qu'un president ou un minitre qui se fait soigner dans un hopital de son pays est un homme digne. Un president qui meurt dans une clinique d'un pays etranger est un incompetent.

Oumar Ba

Friday, May 22, 2009

Gabon - Togo: meme destin?


Il se murmure dans les salons de la Francafrique que le President Gabonais Omar Bongo Ondimba serait mort. Ce qui est sur, c'est qu'il se trouve en ce moment dans une clinique a Barcelone. Cet homme qui a perdu sa femme il y a 2 mois avait decide de "suspendre" ses activites de President de la Republique Gabonaise il y a qq jours pour officiellement " se reposer et porter le deuil de son epouse".
Ceci nous aurait fait sourire n'eut ete la tragedie qui sous-tend ces recents developpements.
Bongo est arrive au pouvoir en 1967, mes amis. Mourir au pouvoir apres 42 ans d'exercice, c'est une honte. Plus grave, ce sont des lendemains incertains qu'il legue a ses administres. Le Togo se bat encore contre les demons de la division de la famille Eyadema, le Gabon n'echappera peut-etre pas a son destin.
Ali Bongo est en pole position pour succeder a son pere, en digne heritier de ce royaume tropical d'Afrique Equatoriale.
La liste est longue. Je veux dire celle qui prete a des fils des ambitions de succeder a leur president de pere: Lybie, Egypte, Senegal, Congo.
C'est ca aussi l'Afrique.

Oumar Ba

Thursday, May 14, 2009

L'Afrique ne doit rien attendre de Obama


Note: J'avais publie cet article en Decembre 2008 dans le Magazine Continent Premier No 37
A l’instar du monde entier, nous avons decouvert le garçon élancé au nom bizarre un soir de Juin 2004. Sa stature et sa carrure doublées d’une éloquence qui nous rappelle les grands moments de l’histoire politique et sociale des Etats- Unis nous ont amenés à nous poser cette question: qui est donc cet homme? S’étant rendu compte de lui-même que sa présence sur ce podium sort de l’ordinaire, il nous expliqua les origines modestes de son père Kenyan qui débarqua à Hawaii poursuivre ses études en économétrie et sa mère originaire du Kansas qui avait suivi ses parents a Honolulu.
Obama et nous
Encore sous l’effet de l’émotion, nous avons cherché à mieux connaitre cet homme qui peut presque passer pour notre oncle et qui est parti pour être le seule noir membre du cercle restreint des sénateurs américains. Car, Africain, nous voulûmes qu’il le fût et le restât. Son autobiographie « Dreams from my Father » nous retraça l’itinéraire sinueux de son père fait de brillantes études à Harvard et de décadence dans l’alcoolisme, fait d’amour pour une demoiselle blanche de 18 ans et d’échecs personnels. Nous avons suivi le jeune Barry du soleil tropical de Honolulu aux ruelles de Jakarta. Du daara ou il entra en contact avec l’éducation islamique a Howard University, nous avons été témoin des turbulences du jeune Obama, de son expérience avec la cocaïne, de l’absence du père et de l’amour indéfectible des grands-parents.
Le retour de l’enfant prodigue au pays qu’il n’a jamais connu, la rencontre avec la famille qui l’a accueilli à bras ouvert, la prière formulée sur la tombe de son père sous les manguiers dans l’arrière cour de la maison familiale, … que d’émotions pour cette destinée si singulière.
Quand L’Etat de Ohio décida de se faire Swift-boater grâce au pragmatisme de Karl Rove et permit à George W. Bush de rempiler, nous nous consolâmes du fait qu’un brillant avocat d’origine kenyane faisait son entrée au sénat et devenait le 5eme sénateur noir de l’histoire des Etats-Unis et le seul en exercice. Deux ans plus tard, quelques centaines de personnes bravèrent le froid boréal pour écouter Barack obama déclarer sa candidature à l’investiture démocrate sur les marches du bureau qu’occupait Abraham Lincoln à Springfield, Illinois. Sans trop y croire, nous refusions pourtant de ne pas y croire. L’Amérique est-elle prête pour Obama ? Se peut-il qu’il se soit manifesté trop tôt ? Devrait-il plutôt miser pour un poste de vice –président ? Telles étaient les questions dont nous débâtions autour du thé et dans les grand’ places.
Le soir où Iowa, un Etat peuplé à 90% de blancs plébiscita Obama face a Hilary Clinton, nous avons, comme un seul homme, entonné le refrain Yes we can. Même la défaite de New Hampshire n’a pu freiner notre élan. Super Tuesday finit par nous convaincre que nous avons battu la terrible machine Clinton. La nomination à la candidature obtenue de haute lutte, nous avons tremble de rage quand les propos du pasteur Jeremiah Wright ont fait surface. Pour nous, la question n’était pas de savoir si ses propos incendiaires sont légitimes ou pas, nous voulions juste qu’il se tût pour ne pas bousiller « nos » chances de devenir les prochains locataires du 1600 Pennsylvanie Avenue.
Face à John McCain, nous savions que le choix en faveur du changement était clair. Le sang neuf insufflé au parti républicain par Sarah Palin ne pouvait en aucun cas renverser la vapeur, encore moins les boutades de Joe le Plombier. Bien que tous les sondages aient donné Obama vainqueur, nous avons craint que le Bradley effect ou le syndrome de Stockholm ne brisât notre élan. Et le jour J arriva. Pennsylvania devint bleu, puis Ohio, suivi de Florida. Dès lors il ne faisait aucun doute que Barack Hussein Obama sera le 44eme locataire de la Maison Blanche, lui dont le père partit d’un village Kenyan, deviendra le Commander in chief de l’armée la plus puissante de l’histoire de l’humanité. History in the making, indeed…
Mais, qui sommes-nous donc?
Nous sommes africains émus de voir un des nôtre devenir l’homme le plus puissant de la planète. Nous sommes les travailleurs clandestins qui vendent des articles contrefaits sur la 125eme à New York et qui espèrent obtenir des papiers et vivre notre part du rêve américain. Nous sommes les étudiants qui subissons la tyrannie des professeurs dans nos amphis tropicaux surpeuplés et qui espèrent obtenir des visas pour les USA. Nous sommes les jeunes de Thiaroye-sur-mer qui ont remis leur traversée de l’atlantique a bord de leurs pirogues a plus tard, en attendant de voir si Brother Obama nous tendra une perche. Nous sommes les agriculteurs qui avons déserté nos campagnes faute de pluies et de politique agricole adéquate mise en place par nos gouvernements. Nous espérons que président Obama redressera les économies ajustées de nos pays, qu’il sauvera nos hôpitaux, qu’il fera taire les bruits de bottes et les rafales de AK47 dans nos forêts, qu’il nous aidera à arrêter les razzias et les viols dans nos bleds du désert, …
Au-delà des émotions, place à la realpolitik
L’élection de Barack Obama a déchainé des passions partout dans le monde, de la ville japonaise de Obama City à l’arrière-cour de la maison de Grand-mère Sarah Onyango. Toutefois, au-delà de l’espoir que cette victoire suscite chez nous, force est de reconnaitre que l’Afrique ne comptera aucunement parmi les priorités de la prochaine administration américaine. En effet, Obama accède au pouvoir a un moment ou les Etats-Unis connaissent une crise financière que l’ancien Chairman of the Fédéral Reserve Alan Greenspan a qualifié de la plus grave qu’il n’ait jamais vécu, et il est né en 1926, s’il vous plait. Cette crise qui a d’abord gangréné le secteur immobilier il y a deux ans a atteint les banques et compagnies d’assurances jusqu'à obliger le Congres à allouer une somme de 700 milliards de dollars pour sauver les entreprises de la banqueroute. Et maintenant, les 3 géants de l’industrie automobile tendent la main à Washington pour éviter le naufrage. En fait, General Motors, Ford et Daimler Chrysler sont le fer de lance de l’économie états-unienne et ce sont des millions d’emplois qui sont menacés s’ils déposent le bilan. Toutefois, cette crise n’est que l’aboutissement d’une économie en perte de vitesse. L’hégémonie de l’économie américaine ou Pax Americana telle que nous l’avons connue depuis la fin de la Seconde guerre mondiale pourrait bien être sur une pente descendante.
La perte de vitesse de l’économie états-unienne annonce la montée en puissance des BRICs (Brésil, Russie, Inde, et Chine). D’après une étude publiée par Dominic Wilson pour le compte de Goldman Sachs, à partir de 2025, la puissance économique des BRICs serait l’équivalent de celle actuelle du G6 et parmi les pays qui font le G6, seul le Japon et les Etats Unis compteront parmi les 6 pays les plus riches en 2050. C’est dire que Pax Americana pourrait bien rejoindre Pax Britannica dans les annales de l’histoire pour laisser la place à Pax Sinica.
Et l’Afrique dans tout ça ? Le Président Obama hérite de deux guerres, et se doit de renforcer la sécurité intérieure des Etats-Unis. Il a promis la couverture médicale à la population américaine et il sera juge sur pièce. 20% des américains qui dorment à la belle étoile ont servi dans les armées américaines. Obama leur a promis un toit.
Face à une Russie qui reprend du poil de la bête et le Proche-Orient qui reste fidele à son nom, l’Afrique ne pèsera pas lourd non plus dans la balance des priorités Etats-uniennes.
Alors que dire du Président Kibaki qui a profite de la victoire de Obama pour décréter une journée chômée et payée au Kenya ? C’est une décision absurde au moins et stupide au plus. Depuis quand un pays sous-développé se permet-il de fêter l’issue d’une élection d’un pays souverain ? Faut-il rappeler au Président Kibaki que Mr Obama est un citoyen américain élu par le peuple américain pour défendre les intérêts des Etats-Unis d’Amérique ?
Tout au plus, nous convenons que Obama pourrait être utile à l’Afrique une fois qu’il aura quitté le pouvoir. Il pourra certainement rejoindre le comité des sages africain pour la résolution des conflits qui ravagent notre continent. D’ici là, le rêve ne nous est pas permis. Mettons-nous plutôt au travail.

Monday, April 27, 2009

Mauritanie et Pakistan: Parallelisme des formes

Mauritanie et Pakistan : Parallélisme des formes
Dans le champ des sciences politiques africaines, peu de théâtres d’opérations offrent autant de leçons et d’intrigues que celui de la Mauritanie durant ces dix dernières années. Dans un des multiples forums locaux, un internaute a peint la situation en Mauritanie en ces termes : « Ould part, Ould vient, tandis que Ould affute ses armes et attend… » A y regarder de près, au-delà des eternels coups réussis ou manqués en Mauritanie, le paysage politico-militaire de la Mauritanie nous rappelle étrangement celui du Pakistan.
Le scenario écrit le 06 Aout 2008 avec l’usurpation du pouvoir par le General Abdel Aziz continue de se dérouler avec précision et détermination. Comme il fallait s’y attendre, Aziz n’a pas l’intention de devenir un clone de Ould Vall qui, après avoir destitué Taya, a remis le pouvoir au peuple Mauritanien en la personne du Président Sidi. Quelques soient les reproches qu’on pourrait faire a ce dernier, il n’empêche qu’il est dépositaire de la légitimité constitutionnelle a l’issue d’ élections souveraines qui ont par ailleurs été marquées par la percée de Ibrahima Moctar Sarr qui a recueilli 8% des suffrages exprimés au premier tour.
En effet, le coup d’état du 06 Aout traduit moins un souci de sortir la Mauritanie du deadlock dans lequel l’administration de Sidi avait plonge les institutions, qu’un désir de la classe militaire de retourner aux affaires. Nous pensons, qu’il existe en Mauritanie, tout comme au Pakistan une véritable classe militaire composée d’officiers supérieurs, qui, pour avoir incarné le pouvoir et jouit des privilèges y attenant, est arrivée a s’autoproclamer comme gardienne et dépositaire de la légitimité populaire.
Tant que le colonel Taya jouait le jeu de l’armée mauritanienne, celle-ci lui a servi de soupape de sécurité et a protégé son pouvoir. Ould Vall a certes remis le pouvoir à qui de droit, c’est-a-dire le peuple mauritanien, mais c’était sans compter avec le désir des officiers supérieurs de l’armée de rester dans les arcanes du pouvoir. Au Pakistan aussi, il arrive que le pouvoir retourne aux civils, comme c’est le cas actuellement, mais la pérennité dudit pouvoir est conditionnée à sa soumission à la volonté de l’armée.
Dans l’un comme dans l’autre cas, l’instabilité institutionnelle conduit inexorablement à des soubresauts et des éruptions cycliques de violence. Toutefois, le Pakistan est une puissance nucléaire et l’armée s’est constituée garante de l’arsenal. C’est pourquoi, il est de l’intérêt de la communauté internationale que les officiers militaires restent puissants dans l’architecture institutionnelle. On ne peut pas dire qu’il en soit de même pour la Mauritanie.
Un autre avantage comparatif dont dispose le Pakistan est la présence d’un ennemi juré, qui se trouve être un voisin immédiat. Nous savons depuis Thucydide et son récit « The Peloponnesian War » que les Etats existent et se maintiennent par la désignation d’un ennemi. Le Pakistan a bien appris cette leçon et d’autres encore de Hans Morgenthau à Kenneth Waltz. C’est dire que si l’Inde n’existait pas, il aurait fallu que le Pakistan la créât. La rivalité entre les deux pays est la condition sine qua none de la cohésion nationale du Pakistan. Et l’émergence d’un ennemi de type nouveau à l’intérieur des frontières du Pakistan, à savoir les Taliban, est un phénomène auquel le régime d’Islamabad ne s’est point préparé et ne dispose point de moyens d’y faire face.
La Mauritanie ne s’est pas fait un ennemi juré. Selon les contingences sociopolitiques, elle s’est frottée au Maroc, puis au Sénégal, avant de s’embarrasser sur le choix à adopter entre s’allier avec le monde arabo-islamique ou s’intégrer à l’Afrique sub-saharienne.
Le fait que Ba Mbare ait accédé au pouvoir en Mauritanie, aussi symbolique que cela puisse être, nous semble relever tout simplement d’une stratégie qui vise à maintenir une classe militaire au pouvoir, en attendant qu’un autre « Ould » décide d’ouvrir une autre page dans l’histoire politique de la Mauritanie.

Ba

Blog: nomadfulani.blogspot.com

Wednesday, April 22, 2009

South Africa: a beacon of hope in the African turmoil


23 million South Africans registered to vote today in the parliamentary elections. The elected officials will, then, choose the next President. All the observers agree that Jacob Zuma will become the 4th post-Apartheid South African President.
Of course, we all know that Zuma's political life has been a rocky one, to say the least. Among charges of corruption and rape ( the first one =s was dropped, he was acquitted for the latter), he has nonetheless, remained a very popular ( populist) personality that cristallizes the hope of the poverty stricken population.
I found it very heart-warming to see how far this country has come in the last two decades.
In a continent where elections often look like a sick joke, South Africa reminds us that there is a path to democracy and appeased politics that can strive with the willing of the political elite and the support of the civil society.
Another innovation in which South African should be proud of, is the Truth and Recounciliation Committee. That is an unprecedented lesson of justice and forgiveness that came out of the martyrized souls from the Soweto.

Wednesday, April 15, 2009

Sarko, Sego, et Rama: La Guerre de Dakar n'aura pas lieu

Dakar est devenu, par la force des choses, un terrain de bataille privilégié par les autorités politique françaises. Cet état de fait nous aurait laissé indifférent, n’eussent été les dommages collatéraux de ces querelles franco-françaises qui, soit-dit en passant, piétinent notre mémoire collective et violent notre histoire.
Le premier acte de cette farce de mauvais gout a été posé par le Président Nicolas Sarkozy en visite à Dakar. Ce jour-là, en face d’un public d’étudiants et d’universitaires sénégalais, il affirmait entre autres inepties que « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas suffisamment entré dans l’histoire ». Hegel n’aurait pas dit mieux !
Cependant, si nous pouvons concéder a Sarkozy son ignorance, nous ne pouvons comprendre qu’un tel discours puisse être prononcé dans un amphithéâtre, et à l’intention d’un public averti. Des milliers de pages ont été écrites pour apporter la réplique à M. Sarkozy sans pour autant que nous daignions nous demander pourquoi a-t-il eu droit à une ovation après son coup de pied à notre dignité. Nous avons applaudi l’homme, courbé l’échine pour lui souhaiter la bienvenue, et transporté nos mamans en cars pour qu’elles esquissent des pas de danse en l’honneur de notre hôte, héritier du trône de « nos ancêtres les Gaulois.»
Le Pr Achille Mbembe avait noté à juste titre que la France ne peut perpétrer un tel « viol par le langage » que dans des villes telles que Dakar, Abidjan ou Yaoundé. En effet, il ne viendrait à aucune autorité française l’idée d’insulter l’Afrique aussi éhontément à Lagos, Jo’burg ou Dar-es Salam. Et comme si le démenti apporté à Sarko par les intellectuels africains et français ne suffisait pas, il a fallu que Ségolène Royal s’y mît elle-même.
On aura beau nous rappeler que Mme Royal est née a Ouakam, dans la banlieue dakaroise, celà ne fait point d’elle notre porte-parole ou souffre-douleur. Le deuxième « discours de Dakar » que Ségo a prononcé à la Maison du PS n’est autre qu’une réplique apportée a son adversaire. Le fait de transformer la place de Dakar en un espace de coups fourrés entre personnalités françaises qui se fichent royalement de nos états d’âmes de néo-colonisés est une insulte à notre intelligence. Comme si le fait d’évoquer le nom de Cheikh Anta Diop ou de réciter quelques vers de Senghor suffisait à absoudre la France de ses péchés !
Dans un entretien paru dans Sud Quotidien du Jeudi 09 Avril, le Pr Makhily Gassama tresse des lauriers à Mme Royal en ces termes : « Oser parler de la grandeur du génie de Cheikh Anta Diop, de ce qu’il a apporté à son continent, du caractère hautement scientifique de son œuvre, de son vaste combat contre la falsification de l’histoire de l’Afrique, il faut une témérité non commune. Mme Ségolène Royale est téméraire. » Toutes proportions gardées, qu’il nous soit permis de douter de la sincérité de Ségolène Royale, accoudée qu’elle est à des réseaux d’une certaine classe qui se veut gardienne de l’indépendance culturelle du Sénégal. Nous aurions été plus magnanimes à pardonner Mme Royal si elle n’avait pas voulu exploiter la sottise de son adversaire.
Le comble de cette comédie c’est quand Rama Yade, cette autre « sénégalaise » qui déclare que sa naissance a Dakar ne relève n’est point un fait du hasard, contrairement à Ségo, affirme qu’elle ne laissera à personne le loisir d’exploiter l’Afrique à des fins politiciennes. Elle s’est fait plaisir à clouer sa compatriote au pilori pour défendre l’UMP et ses serviteurs. La vérité est que Rama Yade n’est ni plus, ni moins sénégalaise que Sarkozy ou Royal. Elle est et demeure Française et sert les intérêts de son pays.
La scène politique française bruit de tous les insultes et mépris envers l’histoire et le présent de l’Afrique. Ils sont libres d’user de leurs moyens de communications pour exposer leurs propos et avancer leur agenda. Toutefois, nous devons refuser que nos amphis et salons soient le lit de leurs contorsions intellectuelles. Et pour ce faire, nous devons commencer par arrêter de singer et danser pour soi-disant souhaiter la bienvenue à nos hôtes, fussent-ils nés sur notre territoire.

The Captain, the Pirates, and the Collapsed State

Captain Richard Philips has been rescued by the U.S. Navy seals after being held hostage for five days by a handful of Somali pirates. Beyond the cheers and tears of joy for the safe return of Capt Philips and his crewmates, there is an overlaying drama unfolding before our eyes for a number of years while the international community failed to act in this very strategic region for the global trade and international peace.
This daring rescue by the U.S navy puts an end to several days of high stakes confrontation between the most efficient weaponry in the history of humankind and a few Somali fishermen carrying what has become the weapon of choice in the Global South armed conflicts: RPGs and AK 47. However, it seems to me that it will lead to an escalation of the piracy activities in the Gulf of Aden in a climate of heated up hostilities between the Americans and the Somalis. The plan of a U.S congressman came under fire in Mogadishu a few hours after Captain Philips’ ordeal and the Somalis pirates attacked another American ship the following day.
One could discuss about the consequences of the insecurity in the Gulf of Aden and what it entails in regards to the global trade. We could also argue about the fate of the pirate captured by the U.S. navy and study the legal technicalities of bringing him to justice, and under whose law and jurisdiction. But that is not the point of my argument. I want to rather think of the issue from the Somali perspective and what this crisis means to the African nations.
It needn’t be repeated that the lawless Golf of Aden is just a collateral damage of the crumbled nation of Somalia that ceased to exist for almost two decades. However, Somali misfortune started long before the civil war erupted in 1991.
In “Failed States, Collapsed States, Weak States: Causes and Consequences” (1993), Robert I. Rotberg argues that currently failed states are Afghanistan, Angola, Burundi, the Congo, Liberia, Sierra Leone, and Sudan, and that Somalia is in fact a “collapsed state”. On this list, all but one country are located in Africa. Although Burundi, Liberia and Sierra Leone have since been on the path of nation-building, Somalia has just kept its disintegration.
“How could Somalia, a nation-state of about 9 million people with a strongly cohesive cultural tradition, a common language, a common religion, and a shared history of nationalism, fail and then, collapse?” wonders Rotberg. Well, the fact of the matter is that General Siad Barre usurped the power in 1969 and suspended the constitution and banned political parties in order to fight corruption. Twenty years of misadventures later, with the support of the Soviet Union first, then backed the U.S, he ruined any chance of keeping Somalia as one piece of land with a single nationality. By the onset of the civil war in 1991, the Somali state has long since failed. The civil war destroyed what was left, and Somalia collapsed onto itself…
In the absence of multiple ethnic groups, the line of fracture of the Somali society became the clans and sub-clans. The second decade of the Somali civil war saw the entry in force of the Islamist war factions that occupied Mogadishu at some point, before being overthrown by the Ethiopian army.
It didn’t take long for the Somali fishermen to find out that millions of dollars could be made off the waters of the Indian Ocean if they were willing to “get rich or die trying”. According to some reports, they currently control about 30 ships and up to 300 hostages. The issue now is: where do we go from here?
My opinion is that only a well planned peacekeeping and nation-building program can help Somalia move forward and bring peace and the rule of law to the region. Then the question becomes: who is willing to take that initiative?
The U.S government has a traumatized past in the streets of Mogadishu. Ever since the Black Hawk went down in 1993, it is unrealistic to expect any western government to send troops in Somalia. The African Union is the entity that must step up in these circumstances. Liberia and Sierra Leone emerged from decades of civil war. So, why can’t Somalia?
I think putting an African peacekeeping force on the ground is feasible and carries less animosity form the Somalis as compared to a hypothetic western force. With a U.N mandate and financial support from the international community, a transitional government can be implemented and national infrastructures can be built. Because the security in the territorial waters of Somalia is crucial to the western countries economy, they certainly will be eager to participate in the nation-building efforts in Somalia. If after free and fair elections, the Somalis choose to be governed by an Islamist government, so be it.
Another issue related to the need to act quickly is the fear of the spreading of the piracy in other African coastal regions. That is why now is the time for the international community to help Somalia emerge from this nightmare. Otherwise, the cost will be much higher for us all.

Thursday, April 9, 2009

Somalian 21st century pirates

A few group of Somalians armed with AK 47 and RPG are negociating with a US war ship for the release of the ship captain that they took hostage. You see the irony in this event? Some kids from a collapsed state have thye upper hand in this confrontation with the most powerful military force in human history.
The Golf of Aden has become the new pot d'or for the Somalis as hundreds of millions dollars have been made there in the last few years. In this era of unmanned drones dropping targeted missiles, all the new pirates need is a small speed boat, a RPG, and unflinching readiness to "be rich or die trying".
For the last 2 decades, the world has watched this only African country where everybody speeks the same language, worship the same God, and listen to the same music, fall apart.
Now that the Multinational Corporations are paying a hefty price, there is no doubt that they will pressure the states to act. But the question is: What can the international community do?
Military operations in the Indian Ocean will fail to make the area any safer for commercial navigation. The only way to fix the problem is to fix Somalia. But then, we may ask, whose task is it to fix Somalia?
Well, I think that it is up to whoever benefits from a safe and law-abiding Somalian state to help rebuild the country.

Welcome, Jaaraama, Bienvenue, Bissimillah

The Fulani ( FulBe) are a traditionally nomadic people living in West and Central Africa, from the banks of River senagal to to the Blue Nile, from the Adamaoua Mountains in Cameroon to the Lake Chad.
I want this page to be the outpout of my wandering mind, a place where I will share my thoughts about current world events, historic facts, cultural movements, politics and soccer, music and philosophy, spirituality and economic development.
Yes, you guessed it! No topic is off limit here.
So, enjoy!!!
Jaaraama